Comment te vivre,
toi qui voles ma vie
Année après
année, tu me ronges lentement
Ne crois pas que
je baisse les bras
Chaque jour, je
me bats, contre toi, mécréant !
Et dis-toi bien,
la mort n’existe que pour ceux qui nous survivent
Renoncement
n’est qu’un mot, utilisé quand il n’y a plus qu’à accepter... de laisser faire
Le cancer est
un mot, pas une phrase, mais les maux se transforment en phrases. Les phrases
se forment, ou se déforment et finissent par se lier, constituées de mots
décrivant ces maux, qui se résument en un seul mot... cancer.
Je me
rappelle, le jour où mon regard s’est posé sur elle. Son corps trahissant à la
fois l’espoir, et la résignation. Elle vivait, au jour le jour, tout comme
nous, au milieu de cet univers qui se fait chaque jour de plus en plus étrange.
Combien
de joies, combien de peines en elle. Un visage qui s’éclaire lors de furtifs
instants. Comme tous ces visages que l’on croise, si différents, et si
semblables à la fois.
Quand le
cancer frappe à ta porte, seulement deux choix s’offrent à toi. Construire un
mur et cacher tes blessures, ou bien bâtir un pont, un pont pour franchir les obstacles et mieux
percevoir l’horizon...
Durant
des années, je me suis tout d’abord construit une carapace... celle qui
protège, mais nous emprisonne aussi. Ce que je m’emploie à faire, c’est de la
défaire, libérer l’élan vital qui m’habite, quitte à laisser transparaître mes
faiblesses. Cet élan vital qui va aider mon corps à lutter, mais aussi à
soigner mon âme.
Ce corps,
seul endroit où l’on est obligé de vivre. Cette âme qui est votre meilleur
allié dans ce combat.
Rien
n’est aussi singulier que la douleur. Rien n’est aussi personnel que cette
expérience. Tous les esprits ne parviennent pas, en effet, à intégrer la
douleur physique ou émotionnelle.
C’est
une erreur de transformer les personnes en « héros » en les dépouillant de
leur condition humaine. C’est déjà suffisant d’avoir une maladie. Les malades ont besoin de
compagnie et de soutien, reconnaître leur douleur, accepter leurs émotions, et
valoriser leurs efforts. Écouter leurs besoins, c’est la meilleure aide qu’on
puisse leur offrir.
Il est
aussi très important de faire de la place aux proches. De la place pour leur
colère, leur fatigue et leur souffrance.
Je me
rappelle, le jour où mon regard s’est posé sur elle... Je ne la croise plus
dans les couloirs... Qu’est-elle devenue ? je ne sais, mais je pense, souvent à elle...
j’apprécie
l’horizon du lendemain... Mais si vous pensez que l’arbre est fort, n’oubliez
pas qu’il craint le feu, et le bûcheron.
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