l'humanité est touchée par ce fléau que l'on nomme cancer. Ce mot qui fait peur, mot qui tant que l'on est pas touché, nous essayons de laisser loin de nos pensées. Pourquoi ce nom, Antidote, parce qu'aujourd'hui, je fais partie, de ces hommes et de ces femmes qui réalisent tout ce que cela implique, ce bouleversement majeur de sa vie. Sa vie ... elle ne tient qu'à un fil, l'espoir que la science à les outils qui vont te sauver. Alors Antidote pour essayer pour partager, échanger, se renseigner, exorciser sa peur , espérer... l'écriture pour aider.

8 août 2017

Ma note de frais va encore déraper



La dernière chimiothérapie a ressemblé aux précédentes. La veine facétieuse comme d’habitude, une irrésistible envie de dormir dès le début du deuxième flacon, une fin de journée à l’esprit embrumé... la routine.

Enfin la routine, pas tout à fait. Avec l’oncologue, nous avons discuté sciatique. Il m’a donc convié à revenir mardi matin pour une scintigraphie, histoire d’y voir plus clair sur l’origine du problème. La métastase située sur la T11 a-t-elle une incidence sur mon problème actuel ?

Je suis satisfait de sa décision. La scintigraphie va permettre de voir s’il y a une évolution ou non des métastases osseuses, et en particulier de celle située sur la colonne vertébrale. Un peu de stress en perspective, mais une réponse au bout du chemin !

Samedi. Réveil un peu en vrac. Nous avions décidé de prendre la route pour trois jours de liberté. Pas question d’y renoncer ! Nous allons quand même alléger le programme, en faisant moins de kilomètres. « Carpe diem » est prêt, alors direction les Grands Lacs.

Nous passons les trois jours entre le lac de Sanguinet et Biscarosse plage. Trois jours sans pression... à part celle de ma sciatique qui me limite dans mes déplacements pédestres. Mais le but est atteint, je vais relater cela sur mon autre blog.

Mardi 7 h 30. Décollage pour Bordeaux nord, pour une longue journée. Service médecine nucléaire ; un service que je n’aime pas. L’attente est toujours interminable. La salle d’attente y est déprimante.

Surprise ! la dite salle s’est mise en couleur ! les sièges devenus confortables et il y a même de la musique ! le grand luxe. 

Mais l’attente est toujours aussi longue. La petite injection du produit radioactif, et l’on me demande de revenir à midi, soit trois heures plus tard.

Trois longues heures à combler. Nous décidons d’aller traîner dans le quartier, mais madame sciatique en décide autrement. Je ne passe pas le cap des 500 mètres ! La douleur est insupportable, nous rebroussons chemin.

C’est donc dans un petit patio que nous nous réfugions, jusqu’à midi, heure où je dois passer entre les mains des radiologues.

Nouvelle attente, et j’obtiens enfin le droit de m’étendre sur la planche pour une séance de vingt minutes
.
Nouvelle attente. Je perds la notion du temps. Pas de montre à mon poignet, pas de pendule dans le couloir, je ne sais plus où j’en suis. Ma compagne patiente dans une autre salle, nous n’avons pas de contact.

Le médecin me convie à entrer dans son bureau. C’est l’heure de vérité.

Pas de nouvelles métastases. Les anciennes sont globalement figées, sauf celle de la T11 qui a légèrement augmenté de volume. Il ne pense pas que cela influe sur ma sciatique, mais il n’est sûr de rien. Je dois maintenant rencontrer l’oncologue.

Attente encore, car il est 13 h 45 et l’oncologue est en pause repas. Cela me fait penser que nous n’avons rien avalé depuis ce matin... même pas faim.

14 h 15 : ouf ! c’est à nous. Étude des résultats et proposition d’une dizaine de séances de radiothérapie. Le but, figer la métastase (elle n’a pas encore été irradiée) et éventuellement réduire la douleur, mais il n’est pas sur que cela fonctionne. 

Après une rapide réflexion, j’accepte la proposition. Donc jeudi matin, scanner de centrage au menu !

Ma compagne n’a que deux heures de retard sur son horaire d’embauche ! Elle me dépose à quelques kilomètres de la maison pour ne pas perdre plus de temps, et je change de véhicule pour enfin être rapatrié à la maison. Fin de l’aventure.

Dans ces moments-là, on apprécie au centuple le calme de la maison et le fait d’être chez soi. Tout y est doux, tout y est beau.

Dans les jours à venir, je vais devoir repartir à la chasse au taxi. La radiothérapie, c’est tous les jours ! alors le taxi est la meilleure solution... désolé pour la sécu, ma note de frais va encore déraper !

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