Je n’entendrai plus le son de sa voix et ne verrait plus son
sourire. Rongé par la maladie, il a préféré quitter ce monde, mettant fin à ses
souffrances., nous laissant avec les nôtres. J’espère que tu est enfin apaisé...
La leçon a en tirer est que vous devez réaliser que vos
proches vont disparaître un jour ou l’autre et qu’il est donc indispensable
d’en profiter tant qu’ils sont là.
il est difficile de remonter la pente lorsque l’on est à
plat. En ce mois de mai, je suis en fond de cale, cumulant les ennuis.
Je lutte avec mes problèmes de transit, me gavant de « movicol »,
2, 4, 6 par jour pour accomplir la tâche qui semble le plus simple au monde,
fréquenter les toilettes au moins une fois par jour. Tache épuisante, entraînant
un mal-être important et obnubilant la pensée.
Le canapé c’est bien, mais quand on y passe ses journées, l’on
finit par se lasser. Un œdème du pied, avec un talon explosé à entrainé une incapacité
à se déplacer. C’est donc sur le canapé que je viens de passer cette dernière quinzaine.
Cela commence enfin à s’améliorer... mais la chimio suivante est en route.
Et il y a cette foutue anémie... Les globules à la traîne
égale intense fatigue. Le moindre effort se traduit par un essoufflement
violent, tachycardie, aucune force. Malgré l’EPO, cela ne semble pas s’améliorer.
Une consultation chez ma généraliste s’est imposée.
Dans ces conditions, tous mes projets sont au point mort. Je
n’ose plus me projeter dans l’avenir, tout est tributaire des évènements...
Le dernier bilan sanguin ne donne rien de bon. Les globules
continuent leur chute, les PSA sont de nouveau à la hausse... tout fout le camp !
Le verdict est tombé. Mardi chimio, et les jours suivants,
il va être organisé une petite transfusion, la date n’est pas fixée. Je suis
ravi !
Cela remet en cause notre départ pour le midi. Ma compagne
et moi même avions grand besoin de cette escapade, et nous voici cloués en Gironde,
cela me contrarie énormément. Je suis fatigué par ces coups de boutoir infligés
à mon moral.
Du vent dans mes cheveux, du moins ce qu’il en reste. Des
kilomètres avalés furieusement avec de la musique très forte dans la voiture.
je m’étais dessiné une route d’ici jusqu’à la mer, et là... plus rien. Joli
mois de mai...
Plutôt si, un immense Trou au cœur, cadeau de mon voyage au pays du cancer. Une fatigue qui
étreint et se cumule d’une cure à l’autre, j’ai l’impression d’être un citron
pressé jusqu’à la dernière goutte !
Courage... je
commence à haïr ce mot... Ce boulot pour résister est si difficile,
qu’il faut se mentir à soi-même pour pouvoir continuer à l’exercer. Qu’en est-il de la vie, celle où l’on peut être
ailleurs que dans le cancer ?
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