l'humanité est touchée par ce fléau que l'on nomme cancer. Ce mot qui fait peur, mot qui tant que l'on est pas touché, nous essayons de laisser loin de nos pensées. Pourquoi ce nom, Antidote, parce qu'aujourd'hui, je fais partie, de ces hommes et de ces femmes qui réalisent tout ce que cela implique, ce bouleversement majeur de sa vie. Sa vie ... elle ne tient qu'à un fil, l'espoir que la science à les outils qui vont te sauver. Alors Antidote pour essayer pour partager, échanger, se renseigner, exorciser sa peur , espérer... l'écriture pour aider.

27 oct. 2017

Il est six heures ... Tep scan au programme




Six heures, le réveil sonne, le réveil est difficile. La nuit nous enveloppe, nous prenons la route, direction Bergonié ou je suis attendu.

Sur la route mon esprit est noyé sous mes pensées. Les peines, les difficultés de la vie n’empêchent pas de conserver une âme d’enfant, et tant que c’est possible, de profiter du temps présent. Pourtant, cette âme d’enfant, elle s’étiole peu à peu, inexorablement. 

L’autoroute est déjà encombrée. De nombreux véhicules roulent vers Bordeaux. Il y en presque autant qui en sortent. Le jour n’est toujours pas levé que les hommes s’affairent. Quelle vie nous sommes-nous créée !

L’hôpital, je ne l’aime pas. Je sais pourtant qu’il est le meilleur endroit pour espérer que ma vie continue. J’ai confiance en ceux qui se battent pour et avec moi, mais, en mon for intérieur, une petite voix me dit que je n’ai pas la certitude de voir le jour se lever bien longtemps. 

Le vigile nous laisse pénétrer sur le petit parking. Il y a peu de véhicules, car il est 7 h 30, et la nuit nous enveloppe toujours. C’est dans la pénombre que nous recherchons dans le dédale qu’est cet hôpital, le service de médecine nucléaire. 

Pour une fois, l’attente est courte, et je suis convié à descendre au sous-sol pour commencer mon examen. Je rencontre tout d’abord le médecin qui m’explique le déroulement de la séance.

Je suis installé dans un fauteuil d’un rouge éclatant, mais au confort plutôt sommaire. Les fabricants ne doivent pas essayer leur création ! Je suis perfusé, et me voilà parti pour une heure d’attente, sans bouger, ou alors le moins possible. Et je finis par... m’endormir

quelque chose me frôle, je me réveille en sursaut. J’ai froid, j’ai faim, j’ai soif... Le radiologue qui m’a réveillé me conduit dans une deuxième salle, la tep scan m’attends.

Le produit de contraste qui m’a été injecté me procure une sensation de froid. Consignes d’usage et je suis installé sur le plateau, une couverture sur le corps me réchauffe un peu

Je ne suis pas stressé, j’accepte ce nouvel examen, imaginant une fois de plus que je vais franchir la porte des étoiles. Le plateau se déplace lentement, je pénètre dans un tube étroit, très étroit ! Cela me paraît interminable.

C’est fini. Je rejoins une petite salle, le temps que le médecin vérifie les clichés. Les résultats définitifs seront livrés dans trois jours, jusque là, je ne vais rien savoir de plus.

De l’eau, des gâteaux et une compote me sont proposés. Je déteste la compote, pourtant je vais l’avaler sans sourciller, ce qui d’ailleurs m’est impossible, vu que je n’ai plus de sourcils !

Retour à la maison. Je ne sais pas encore que mon après-midi ne va pas être aussi tranquille que je l’espère.

Une fois le repas avalé, un irrésistible besoin de dormir me cloue sur le canapé. Au réveil, une intense douleur au bas ventre se manifeste. Des nausées m’envahissent, j’ai des frissons, j’ai chaud, j’ai froid. Tout déplacement est accompagné d’intenses vertiges.

J’ai la consigne de boire, beaucoup boire, pour éliminer le produit radioactif qui m’a été injecté. Ceci entraîne de nombreux aller-retour aux toilettes, m’accrochant aux murs, vu que cela tangue un maximum ! 

Je me sens mal. Est-ce lié au produit, au cumul peut-être, car en quelques jours, c’est la troisième fois que mon corps reçoit des produits de contraste. Je ne sais pas. Je vérifie régulièrement ma température, de ce côté-là, malgré les frissons, tout va bien.

J’essaye de m’occuper avec mon pc, mais j’ai des difficultés à me concentrer, la douleur au bas ventre, les nausées... le tempête est au plus fort, le bateau suit la houle, j’ai le cœur au bord des lèvres ! et cela va se prolonger jusque dans la soirée, puis le vent va faiblir, la nuit m’envelopper, le sommeil me réparer.

Ce matin, tout est rentré dans l’ordre. Je me suis lancé dans la rédaction de ce post. Je pense à ces deux ans écoulés. Je pense aux rencontres que j’ai pu faire au travers du blog. J’en profite d’ailleurs pour remercier tous ceux qui ont répondu à ma dernière demande, m’apportant des éléments pour mieux appréhender la situation et prendre ma décision d’accepter la chimio embolisation, plutôt que l’opération qui est trop complexe, mais qui viendra peut être en un deuxième temps.

Je vais aussi en profiter pour parler d’un fait qui me touche depuis deux ans. Depuis que j’ai commencé ce blog, et ouvert ma page Facebook, je reçois régulièrement des demandes d’ami ou de contact provenant de jolies blondes pulpeuses, toutes célibataires ou ouvertes à toutes propositions.

Mon charme naturel semble faire des ravages auprès de la gent féminine ! Afin que cela cesse et que je puisse plus facilement faire le tri entre mes amis, mes soutiens et ces propositions suspectes, je dois préciser que mon côté affectif est déjà comblé. Je précise aussi que je préfère le brun au blond. Autre précision, quand vous êtes blonde, charmante, mais que vous écrivez au masculin, sûrement depuis un ordinateur situé à Abidjan, vous comprenez facilement que je vais vous éjecter. Pour terminer, comprenez que je ne suis pas dupe, que ce blog est ouvert aux personnes réellement sensibilisées à la maladie et non appâtées par la possibilité de piquer un peu de blé à un vieux qui va bientôt trépasser !

Par contre, il est possible que je ne réponde pas à certaines personnes dont le profil me semble suspect et qui ne le sont peut-être pas. En fait, au lieu de dire « coucou, tu vas bien », une petite présentation et explication de ce qui motive cette demande de contact peut me permettre d’y voir plus clair.

Cette parenthèse refermée, je vais reprendre ma route, jusqu’au prochain examen, IRM jeudi, suivi vendredi de la rencontre avec l’oncologue pour préparer la suite...

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