l'humanité est touchée par ce fléau que l'on nomme cancer. Ce mot qui fait peur, mot qui tant que l'on est pas touché, nous essayons de laisser loin de nos pensées. Pourquoi ce nom, Antidote, parce qu'aujourd'hui, je fais partie, de ces hommes et de ces femmes qui réalisent tout ce que cela implique, ce bouleversement majeur de sa vie. Sa vie ... elle ne tient qu'à un fil, l'espoir que la science à les outils qui vont te sauver. Alors Antidote pour essayer pour partager, échanger, se renseigner, exorciser sa peur , espérer... l'écriture pour aider.

6 nov. 2017

Je rêve ... je suis et je vis




Je passe devant le café de France, sans m’y arrêter, je dois être à jeun ! juste à côté, il y a ma seconde maison, le laboratoire d’analyse médicale. Haut lieu du vampirisme. Ils n’ont pas de carte de fidélité ni de chambre d’hôte ou je puisse prendre mes quartiers, mais ils me connaissent bien et j’espère qu’un jour, ils m’inviteront à boire un « cou » !

Elle est de petite taille, les cheveux longs, la blouse trop grande pour elle. C’est mon vampire du jour. Elle me connait bien, ayant eu l’honneur de ponctionner le précieux nectar circulant dans mes veines, à de nombreuses reprises.

Elle m’avoue avoir eu l’idée de donner ma fiche à quelqu’un d’autre, car je suis un de ses cauchemars !

Je lui réponds qu’elle est dans le top ten de mes vampires préférés, et que j’ai entière confiance en elle. De toute façon, depuis le temps, nous sommes liés par le sang ! donc elle ne peut reculer. Elle plante ses crocs dans mon avant-bras, avec une extrême douceur.

 Aucune douleur n’accompagne son geste. Elle recrache le tout dans les tubes, elle est soulagée, et moi satisfait. Je lui donne rendez-vous très prochainement, pour une nouvelle séance.

Dans le service d’oncologie, j’ai épuisé toutes les infirmières expérimentées. Depuis quelque temps, elles s’arrangent pour m’éviter, croyant que je ne m’en suis pas aperçu !

Elles vont avoir un peu de répit, puisque c’est le service de chirurgie que je vais aller hanter ! À moi de nouvelles petites infirmières à terroriser !

On est lundi. Quelque part dans une salle de Bordeaux Nord, le staff est en train d’étudier mon cas. Je suis dans l’attente de leur coup de fil pour savoir à quel moment les hostilités vont commencer. Je suis étrangement serein.

De nombreux messages de soutien me sont parvenus ces derniers temps. J’y suis très sensible et vous en remercie. Certains craignent de ne pas avoir les bons mots. Ne vous inquiétez pas, il n’y a pas de bons ou mauvais mots, il n’y a que sympathie, énergie positive, chaleur humaine à mes yeux, est c’est réconfortant.

Je suis plutôt loquace depuis quelques semaines. J’éprouve ce besoin d’écrire, car malgré la sérénité, il me faut évacuer mes pensées, et quoi de mieux que d’écrire, cela évitant à mon entourage d’entendre sans cesse des mots rappelant la situation

Je rêve du moment ou je vais pouvoir reprendre la route avec le van et le chien. Projection sur l’avenir, booster de moral, appartenance au monde des vivants, les rêves positifs sont indispensables pour affronter le gros temps qui s’est levé !

Ce post est court, car je dois reprendre le cours des choses et profiter de ce soleil qui inonde la région et me réchauffe le corps et le cœur.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante Commentaire
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL
3) Vous pouvez, utiliser le formulaire de contact, être assuré d'être avisé en cas d'une réponse
4) Cliquer sur Publier enfin.