Prendre du recul

Prendre du recul et observer la nature autour de soi. Tout existait bien avant l’arrivée de l’homme. La nature suit les cycles des saisons. Au printemps, c’est la renaissance, qui passe par la mort de l’hiver, étape nécessaire, pour qu’il puisse y avoir ce nouveau départ. Tout naît, pour finir par retourner à la terre, pour renaître encore et encore.

Aucune forme végétale ou animale n’essaye de lutter contre les cycles naturels de la vie... sauf l’homme

Notre vie est-elle une absurdité pour autant ? On pourrait dire que oui, puisque nous rencontrons inéluctablement la mort. Nous existons, pour ensuite disparaître.

Qu’est-ce qui nous sépare de ce monde animal et végétal ? Rien ! ou plutôt si, notre mental et notre sentiment de supériorité sur la nature.

Ces temps-ci, je traverse une période plutôt incertaine. Ça fait quelques mois que j’aie du mal à y voir clair et à distinguer quel est le bon chemin à suivre. Cela m’amène une intense réflexion sur le sens de la vie et de la mort.

Les beaux matins ensoleillés, je regarde la nature paisible, cette harmonie qui s’en dégage ou que l’on soit. Au lever ou au coucher du soleil, cette nature qui commence doucement à se réveiller, partout, je rencontre ce délice de l’existence,

je n’ai plus de plan de vie établi, a long terme, et à vrai dire même à moyen voire court terme, non plus. Je ne sais pas vers quoi je me dirige. 

L’inconnu, voilà ce que craint l’homme. Une fois que nous quittons la vie terrestre, point de renaissance, comme nous pouvons l’observer avec la végétation. Le trou noir...

Certains pensent qu’il y a une vie après la mort. Certes, c’est une pensée bien rassurante, mais nous n’en savons rien. Alors la peur s’insinue en nous, quand on approche de cette échéance.

Devons-nous pour autant cesser de lutter ? Non ! tant qu’il reste un infime espoir. 

Et si le grand départ se présente plus tôt que prévu ? Il n’est plus temps de penser à toi, mais à ceux qui restent. C’est ce que je considère comme le plus grande perte quand tu traverses le miroir.

Que vont devenir nos proches ? Ils vont devoir vivre ton absence. Accepter. Commencer cette longue période que l’on nomme le deuil, et qu’ils vont traverser accompagné par cette indicible douleur, que seul le temps va atténuer.

Le compagnon de chaque jour n’est plus là, physiquement, mais toujours très présent dans ton esprit. Son image se forme à chaque évocation. C’est douloureux, et le restera le restant de tes jours. Mais il y a encore de la vie autour de toi, des proches, qui t’aiment, qui marchent à ton côté. Alors, pour eux, pour cette image qui te suit partout, tu vas reprendre ton chemin... Ainsi va la vie.

Et si il y a vraiment autre chose de l’autre côté, je suis persuadé, que l’être cher veille sur vous, et n’attend qu’une chose, de vous voir de nouveau embrasser la vie. Quand ce sera mon tour, c’est ce que je vais espérer pour mes proches, et particulièrement pour toi, Marie, qui aujourd’hui ne lit pas ce blog, mais trouvera un jour ce message.

Vous trouverez que mes pensées sont plutôt sombres, ce n’est pas comme cela que je le vis. Il est vrai que mon espoir s’amenuise, mais je ne lâche rien. Je me prépare simplement. Je suis dans l’œil du cyclone, l’attente est longue, mais le vent va bientôt se lever.

J’occupe mes journées comme je peux, mais mon esprit est tourné vers cette opération non dénuée de risques et de conséquences. Je sais que cela va m’affaiblir, donc me rendre plus vulnérable. Cela peut me permettre de gagner du temps, ou de précipiter ma chute. Position très inconfortable, que j’essaye de gérer au mieux.

Au travers de mes écrits, je transmets mes expériences, mes espoirs, mes doutes, mon optimisme ou mes pensées les plus sombres. Cela m’aide à garder une certaine sérénité. Vos mails me sont toujours précieux. J’aime ouvrir ma boîte le matin et vous lire, cela fait du bien de savoir que des pensées vous accompagnent sur ce chemin sinueux.

Maintenant que j’ai vidé mon âme, je reprends le cours de ma vie. Prenez soin de vous.