l'humanité est touchée par ce fléau que l'on nomme cancer. Ce mot qui fait peur, mot qui tant que l'on est pas touché, nous essayons de laisser loin de nos pensées. Pourquoi ce nom, Antidote, parce qu'aujourd'hui, je fais partie, de ces hommes et de ces femmes qui réalisent tout ce que cela implique, ce bouleversement majeur de sa vie. Sa vie ... elle ne tient qu'à un fil, l'espoir que la science à les outils qui vont te sauver. Alors Antidote pour essayer pour partager, échanger, se renseigner, exorciser sa peur , espérer... l'écriture pour aider.

30 nov. 2017

Le mur.




Il y a des moments ou l’on se trouve devant un mur. C’est ce qui est arrivé il y a maintenant deux ans jour pour jour. Annonce du cancer, suivi d’une batterie d’examens sur une semaine, et une décision à prendre.

Qu’est-ce qu’on fait ? On y va ? Si l’on ne le fait pas, on a peu de chances de survivre au-delà de six mois. Alors j’y suis allé. Surmontant la peur, les doutes, la douleur...

Depuis plus d’un mois, je suis sans traitement, vu qu’il n’a plus d’efficacité et que le cancer avance. Batterie d’examens, peur, doutes, douleur... l’histoire se répète.

Cela fait quinze jours que j’attends un courrier récapitulant les décisions prises par le staff, et me proposant la suite des opérations. C’est du moins ce qui m’avait été annoncé, me précisant qu’il arriverait dans la semaine.

Le courrier n’est jamais arrivé. À la place, un appel de mon oncologue. Surprise totale, car il avait transmis mon dossier au chirurgien et au radiologue, vu qu’il ne pouvait plus rien pour moi, la suite n’étant pas dans son champ de compétence.

Il m’a donc proposé un rendez-vous pour le 1er décembre. Cela met mon cerveau en alerte, et voici que j’imagine plusieurs scénarios. On t-ils eu des difficultés à trouver un accord ? On t-ils trouvé une autre voie à suivre ou vont-ils organiser l’opération comme prévue ?

Tout est envisageable, et cet appel me perturbe. Ces deux semaines d’attente m’ont laissé le temps de prendre des renseignements et de prolonger ma réflexion.

Qu’est-ce qu’on fait ? On y va ou pas ? Si je me fais opérer, il y a des chances que cela ne se passe pas trop mal, mais après ? Nombreuses complications possibles pouvant entraîner une nouvelle opération. Affaiblissement important mettant en péril la qualité de vie. Gros risque d’insuffisance hépatique, étant donné que l’on ôte la plus grande partie du foie.

Pour combien de temps ? Statistiquement, espérance de vie prolongée de dix à quinze mois. Ai je envie de souffrir, de m’affaiblir pour gagner si peu de temps, alors qu’à ce jour, je ne suis pas trop mal physiquement parlant. Nombreux sont ceux qui ne me voient pas malade.

J’ai donc consulté ma généraliste, qui me connaît bien, particulièrement, ma manière d’envisager les choses. Elle n’avait aucune donnée supplémentaire, n’ayant pas eu connaissance de mes derniers rendez-vous avec le chirurgien et le radiologue interventionnel.

Je me suis donc fait le rapporteur des derniers entretiens. Elle ne comprend pas le refus de la chimio-embolisation, et le choix de l’embolisation portale. Je lui fais part de mon idée de refuser cette opération, mais aussi du fait que je suis conscient qu’il faut agir sur cette tumeur.

Le vrai choix, quel est-il ? : j’arrête tout, puis je verrai bien ! Je refuse la résection du lobe droit, mais trouvez-moi une autre solution ! j’accepte l’opération, mais mon instinct me dit que je vais en crever !
Help please ! je suis perdu...

Son conseil est de demander un temps de réflexion, et de la consulter à la suite de ce rendez-vous. J’adopte donc cette idée, et nous convenons que je l’appelle vendredi soir.

Elle comprend bien mon désir de vivre en gardant une certaine qualité de vie, et que cela va peut-être passer par le refus de cette intervention, même si cela met en marche le compte à rebours, ou plutôt l’accélère, car il est déjà en marche depuis deux ans.

Vous allez penser que je lâche tout. Ce n’est pas le cas. S’il n’y a pas de propositions satisfaisantes pour moi, je compte récupérer mon dossier médical et me tourner vers d’autres hôpitaux, même à l’étranger si nécessaire. Je ne m’avoue pas vaincu pour autant. Il reste aussi les essais thérapeutiques. Difficile d’accès, mais pourquoi pas. 

Ma décision va dépendre de cette rencontre, et sera bien sûr détaillée dans mon prochain post. Pour l’instant je ne ferme pas totalement la porte de l’opération, mais elle est à peine entrebâillée !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante Commentaire
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL
3) Vous pouvez, utiliser le formulaire de contact, être assuré d'être avisé en cas d'une réponse
4) Cliquer sur Publier enfin.