l'humanité est touchée par ce fléau que l'on nomme cancer. Ce mot qui fait peur, mot qui tant que l'on est pas touché, nous essayons de laisser loin de nos pensées. Pourquoi ce nom, Antidote, parce qu'aujourd'hui, je fais partie, de ces hommes et de ces femmes qui réalisent tout ce que cela implique, ce bouleversement majeur de sa vie. Sa vie ... elle ne tient qu'à un fil, l'espoir que la science à les outils qui vont te sauver. Alors Antidote pour essayer pour partager, échanger, se renseigner, exorciser sa peur , espérer... l'écriture pour aider.

14 mars 2016

Top départ



Nous y sommes, la semaine tant redoutée commence. Matinée labo! Beaucoup de monde ce matin dans la salle d'attente, impossible de s'assoir. Je regarde courir celle qui va être en charge de mon bilan. Elle est seule devant une kyrielle de patients plus ou moins ... impatients. Il ya ceux qui sont plongés dans les entrailles de leur portable. Ceux qui semblent s'intéresser aux revues. D'autres qui soufflent, assez fort pour que l'on comprenne leur impatience. Il y a aussi cette mamie qui rentre et sort, qui râle, essaye de gagner une place, importune la secrétaire qui croule sous les appels téléphoniques et la paperasserie . Il y a moi, qui observe tout ce manège.

 Nous sommes tous là pour la même chose, regarder cette petite aiguille pénétrer notre veine, et attendre de bonnes nouvelles ou pas. Attendre une heure ou deux, quelle importance. C'est pour notre capital santé que nous attendons. La laborantine enchaine les bilans, et soudain un cri retentit. La secrétaire se précipite dans le labo. À force de courir, l'accident est arrivé, cette pauvre dame s'est coincé les doigts dans la centrifugeuse! Plus de peur que de mal, elle va reprendre son travail, avec un doigt enrobé d'un pansement.

 C'est mon tour. Le temps de la préparation, nous échangeons sur ses conditions de travail. Elle est seule pour tout assurer, et aujourd'hui, c'est le coup de feu. Manque de personnel, un arrêt maladie, et la voilà qui se démène afin de tout assurer pour satisfaire les patients. Bravo. Malgré son doigt enturbanné, c'est avec dextérité qu'elle va effectuer le prélèvement. Je lui souhaite bon courage et regagne ma campagne. Que ce soit dans les labos ou les hôpitaux, c'est toujours à flux tendu, alors soyons conciliants, toutes ces personnes œuvrent pour nous dans des conditions et rythmes difficiles, et cela est indépendant de leur volonté, il faut regarder du côté de la politique de santé de ces dernières années pour comprendre. La logique comptable est maitre du jeu, l'humain, lui, n'a plus sa place dans ce système. 

Les résultats viennent de tomber dans ma boite mail. Les PSA continuent de chuter, bien. La formule sanguine continue à se modifier, traitement oblige, ce n'est pas dans le meilleur sens, mais elle le fait en douceur, c'est encore correct. Prochaine étape mercredi, j'essaye de rester zen, mais cela me tracasse l'intestin! J'absorbe les ondes positives qu'il y a autour de moi ( merci j. Marc!) et j'avance sur ce chemin miné, lentement, mais avec détermination. La suite du feuilleton peut être mercredi soir si je trouve le temps et l'énergie, sinon jeudi dans la journée je reprendrai ma narration.

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