l'humanité est touchée par ce fléau que l'on nomme cancer. Ce mot qui fait peur, mot qui tant que l'on est pas touché, nous essayons de laisser loin de nos pensées. Pourquoi ce nom, Antidote, parce qu'aujourd'hui, je fais partie, de ces hommes et de ces femmes qui réalisent tout ce que cela implique, ce bouleversement majeur de sa vie. Sa vie ... elle ne tient qu'à un fil, l'espoir que la science à les outils qui vont te sauver. Alors Antidote pour essayer pour partager, échanger, se renseigner, exorciser sa peur , espérer... l'écriture pour aider.

27 mai 2016

Anecdote de fin de semaine






Dernière séance de la semaine, égale deux jours de repos, avant le bouquet final. Il est l'heure du départ. Arrive un taxi, Mercédès haut de gamme et chauffeur que je ne connais pas. Comme d'habitude, je me prépare à m'installer à l'avant. Mais voilà, le chauffeur souhaite que je m'installe à l'arrière. Je lui explique que je n'apprécie pas les places arrière et mon estomac encore moins...

Ce monsieur me rétorque que c'est très confortable à l'arrière et que de toute façon il ne veut pas débarrasser la place avant, ou trônent une bouteille et un carnet. Ce n'est pas la peine d'insister, le client n'est pas roi, du moins dans ce taxi.

Après cette introduction ratée, je m'installe donc à ma place. Il fait très chaud dans son véhicule. J'essaye d'ouvrir la fenêtre, mais sans succès, le lève-vitre ne semble pas fonctionner. Peu importe, les vitres avant sont baissées, donc je vais bénéficier d'un joli courant d'air. Par contre l'appui tète bloque toute visibilité à l'avant. J'aime voir défiler la route, là c'est un deuxième raté!

La conversation est impossible, trop de bruit dans l'habitacle et un chauffeur peu réceptif qui préfère écouter France infos. C'est bien France infos, alors je me cale et me laisse véhiculer comme un sac à patates!

La conduite est virile dans la campagne. Une fois sur l'autoroute, elle devient sportive. Je suis peut-être bien à l'arrière finalement! Sa CB crache des trucs incompréhensibles. Le coyote, vous savez ce petit appareil qui vous prévient des zones de danger, et bien le coyote hurle en permanence, et pour cause il affiche une vitesse qui oscille entre 150 et 180 !

Cela réduit considérablement le temps de trajet. La chaleur, la vitesse, conjugué à la place arrière commence à dire à mon cœur de se rapprocher des lèvres! Je cherche le sac à vomi, comme dans le film" taxi". Ben y en a pas ! Dommage, il reste le petit vide-poche à ma droite.

La rentrée dans Bordeaux se fait toujours à vive allure. Ce chauffeur est généralement affecté à l'aéroport, je suis manifestement une course bouche-trou dont il n'a rien a faire. Il se faufile en permanence entre les voitures, félicité parfois par quelques coups de klaxon. Même en moto, je n'oserai pas m'insérer entre les voitures comme il le fait !

Il me dépose, ou plutôt me jette à l'entrée de la clinique, me précisant qu'il va à l'aéroport et revient me chercher. C'est un peu chamboulé que je  rejoins le service de radiothérapie. Aujourd'hui, 30 minutes de retard sont annoncées. Je préviens donc le taxi.

La séance se passe sans problème, et je ressors avec les horaires de mes deux dernières séances. Enfin !Il y a un message sur mon portable; Je rentre en 307 Peugeot! 

C'est bien la 307 Peugeot. Moins puissant, moins confortable, la place avant est à ma disposition, le chauffeur n'écoute pas France info, mais échange avec le passager. Que du bonheur!

Semaine bizarre. Des retards considérables à la radiothérapie, un taxi qui oublie de venir me chercher, un chauffeur qui doit se passer le film "le transporteur" en boucle, une tension dans les chaussettes et depuis hier, une inflammation des gencives qui m'empêche de manger correctement! Si l'on a un ange gardien, et bien cette semaine, le mien a bu avec excès !

 

Tout cela au fond de moi m'amuse, ce ne sont que de petits incidents de parcours que je prends avec humour. Le guerrier est toujours là, en moi. C'est le weekend, je vais en profiter, donc mettre le blog en pause jusqu'à lundi.

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