Réflechir, c'est commencer à désobeïr

Comme beaucoup d'entre nous, une question que je me pose est : qu'est qui a amené mon cancer. Mon alimentation, mon mode de vie, autre chose ? Durant des années, mon métier m'a imposé un rythme de vie très irrégulier, horaires de nuit pendant dix ans, des matins et après-midi, toujours de manière irrégulière. Des repas au lance pierre ou pas de repas par manque de temps. La nourriture? N'importe quoi, ce qui se présentait. Rien de très sain. Cela m'amène à réfléchir sur notre modèle de société.

Des études montrent que le travail de nuit et les horaires décalés sont associés à l'obésité, au diabète et au déclin cognitif. Les femmes contraintes de travailler la nuit une grande partie de leur vie seraient plus touchées par le cancer du sein que celles qui exercent leur activité professionnelle le jour.  Ce rythme de vie n'a pas bonne réputation dans le milieu médical.

Le cancer de la prostate représente la première cause de cancer chez l'homme. En France, 71 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, et cette maladie est à l'origine de près de 8 870 décès. Ce cancer concerne au total 300 000 hommes en France.

Des chercheurs allemands ont analysé les données médicales de 27 828 travailleurs de sexe masculin employés entre 1995 et 2005 pour comprendre si ces contraintes professionnelles avaient un impact sur le risque de développer un cancer de la prostate.

Des écrits indiquent que le travail posté augmente le risque de cancer du sein et celui de la prostate. Mais d'autres affirment le contraire. Personnellement je pense que cela peut avoir une incidence si l'on intègre le facteur de l'alimentation aux horaires décalés, chaque critère qui se surajoute accroît le risque. Mais je ne suis pas chercheur, c'est juste une impression, mais cela ne résout pas mon problème, ma question est toujours sans réponse et le restera surement.

Savoir ne va pas changer grand-chose en ce qui me concerne, mais il est important de connaitre les facteurs qui favorisent le déclenchement de cette maladie, afin que les générations suivantes puissent s'en prévenir.

Le nombre de patients en salle d'attente est impressionnant, beaucoup de personnes âgées, mais de plus en plus de jeunes s'y retrouvent. Il y a donc un problème majeur à résoudre, d'ou l'importance de soutenir la recherche, pas uniquement l'industrie pharmacologique. Il y a une demande de plus en plus importante, de la part de la population, d'un retour à une vie plus saine, cela ne passe pas uniquement par l'arrêt des véhicules diésel ou l'interdiction de circulation de vieux véhicules, ce qui va pénaliser les moins nantis. Cela passe par une refonte complète de notre mode de consommation, d'alimentation, du travail et j'en passe. Une réflexion globale.

Je pense que les peuples sont en marche, mais les dirigeants sont toujours dans une logique comptable... cela ne fonctionne pas. Le combat ne fait que commencer... Réfléchir ... et ...